Si il est certain qu’un contrôle sur d’éventuelles dérives sectaires peut se justifier, il ne faut pas que ces menées soient pilotées par des individus dont les motivations et le passé sont plutôt litigieuses. Ce monsieur tout sympathique qu’il soit avec sa belle présentation n’a malheureusement pas eu un parcours qui lui permet d’éviter quelques critiques dans ce domaine. C’est pourquoi en Janvier 2013 après de multiples démêlés avec la justice et quelques jours après sa condamnation par la 17e Chambre du tribunal correctionnel de Paris, le président de la Miviludes démissionne. Espérons que son successeur Serge Blisko ne va pas déclencher une nocivité sur des secteurs où ses intérêts personnels sont concernés. Preuve du double language employé à la Miviludes :
Un extrait de l’ article de Sylvie Simon : http://www.sylviesimonrevelations.com/article-malgre-le-depart-tant-attendu-de-fenech-la-miviludes-sevit-toujours-108161337
“……………… En ce qui concerne les accusateurs protégés par notre « démocratie », je profite de l’occasion pour signaler que dans sa lettre d’information de mai/septembre 2011, le président de la Miviludes se vantait d’avoir reçu Konstantin Bendas, vice président de l’Union des chrétiens évangéliques de Russie, pour lui présenter le modèle français de lutte contre les sectes. Il affirmait : « L’entretien qui s’est déroulé dans des conditions très cordiales a permis de préciser les approches russe et française de la question. Mgr Bendas a exprimé le souhait d’inviter le président de la Miviludes en Russie, notamment pour expliquer à la Douma l’organisation, les missions et le fonctionnement de la Miviludes, ainsi que le dispositif législatif français en la matière. Celui ci a répondu qu’il accepterait volontiers une invitation à se rendre à Moscou. » Konstantin Bendas Bien sûr, personne n’a pu vérifier auprès de l’évêque l’exactitude de ces affirmations, mais la vérité est bien différente. Le Centre Slave pour la Loi et la Justice a publié les propos de l’évêque Konstantin Bendas, à son retour de France, après sa rencontre avec le président de la Miviludes qui a eu droit à quelques articles dans la presse russe, à cause de ses amitiés avec Alexander Dvorkin, qui se bat dans son pays contre tous les concurrents de l’Eglise orthodoxe moscovite, tous taxés de « sectes ». Le service de presse ROSKHVE du 18 Juin 2012, a titré sa publication :« Les antisectes créent le mythe qu’ils veulent combattre avec l’argent de l’État ». L’article (traduit par le CICNS) est édifiant : « La rencontre avec le président de la Miviludes m’a laissé des sentiments plus qu’ambigus. En plus de moi et du président, son premier adjoint, le représentant du Ministère des Affaires Étrangères qui avait organisé ma visite, ainsi que la traductrice mise à notre disposition étaient présents à cette réunion. […] J’ai d’abord été stupéfié par le niveau de paranoïa et de protection du cabinet de la Miviludes. Le bâtiment de la Miviludes n’affichait aucune plaque indicative mais était muni d’un nombre impressionnant de caméras de surveillance. Nous avons été accueillis par des officiers de la gendarmerie équipés de gilets pare-balles et d’armes automatiques. Partout, à l’intérieur du bâtiment, des caméras de surveillance étaient installées, y compris dans le petit ascenseur, et un gendarme nous a escortés jusqu’au bureau du président. Le bureau du président est meublé d’une façon très coûteuse, même en comparaison des bureaux des autres hauts fonctionnaires que j’ai rencontrés, par exemple du ministre de l’Éducation Nationale, du responsable d’un département du ministère de la Défense, ou du ministre de l’Intérieur. […] J’ai sincèrement essayé de comprendre cette menace contre laquelle il a fallu mettre en place de tels moyens de protection et investir de telles sommes. Hélas, pendant notre conversation d’une heure et demie, je n’ai pas obtenu de réponse claire. Des formules fabriquées et sans fondement constitutionnel comme “menace sectaire” ou “dérives sectaires” ont été utilisées. À ma question directe de savoir ce que cela signifie vraiment, je n’ai pas reçu de réponse. […] À mon avis, ces gens ont inventé une menace horrible et pour pouvoir lutter contre elle, ils reçoivent des sommes d’argent très importantes. Avec l’argent de l’État, celui des contribuables, la Miviludes cherche un chat noir dans une chambre noire, où il ne se trouve même pas. Fenech met à son crédit sa propre influence sur les structures et organisations antisectes dans d’autres pays, y compris en Russie. »
Enfin, après ce démenti cinglant, l’évêque Konstantin Bendas a conclu :« Lorsque cette rencontre a pris fin et que nous sommes sortis dans la rue, j’ai entendu le soupir de soulagement de la traductrice qui m’accompagnait. Je lui ai demandé ses impressions et cette personne laïque, sans lien avec le domaine religieux, m’a dit : “Je n’ai jamais fait partie d’une secte, mais si elles existent, alors elles doivent vraiment ressembler à la Miviludes !” »