Face à toi-même
Le temps que soudain, la nuit se fonde avec le jour,
Le temps que soudain le passé se fonde avec le présent et s’accouple avec la futur
Croire vivre par le respect des règles sociétales,
Vivre ou laissé vivre ces moments hors du temps,
Se regarder dans la glace et dans son reflet, ne voir qu’un reflet courbé par l’idée qu’un présent suit un passé,
Se fermer à l’amour d’autres noms par pudeur, par respect des chaînes imposées,
Refléter à son compagnon, ses amis, sa famille, sa compagne, une image sous-mise, minutieusement emballée…
Mais se mentir à soi-même c’est mentir encore plus fort, à ceux qu’on pense respecter et aimer, si ce n’est dans cette vie, ce sera de l’autre côté que tous les instants manqués par des croyances enchaînées vous fera regretter, les lèvres que vous n’aurez embrassées, les corps que vous aurez repoussés, les coeurs que vous n’aurez pas écouté vibrer…
Comment encore continuer à soutenir cette mascarade.
Etre enfin face à soi-même…être nu, être juste, être dans le pardon face à soi-même, s’agenouiller en pleine rue, en pleine nature et demander pardon face à soi-même. Se pardonner d’avoir cru être heureux en voulant posséder l’autre, sous faux drapeau, la morale qui tient mieux à l’égo qu’à l’amour.
Nonobstant tous les êtres connus dans d’autres vies, les femmes et les hommes que vous avez aimé avant, que vous avez marié avant, et croire que le temps de cette vie vous appartient, se penser posséder un être, un objet, un ciel, une vie…
Vivre ou ne pas vivre, être ivre ou en-vie face à soi-même…
Mon amour le marré est sombre, comment dire oui, comment dire non. Dans la poussière du désert qui occupe parfois notre être profond, être un jour, une nuit, en-vie face à soi-même….
Se laisser le droit de lâcher la possession, la peur, la tabou et la pudeur. Dépasser toutes les limites faisant partie du décor depuis la naissance matricielle. Car même quand on fait en sorte de s’assurer la possession de l’autre, l’on ne contrôle pas les vibrations du coeur, le langage subtil du corps qui trahit le mensonge, fait tomber le rideau, fait tomber le masque et que plus rien n’existe à part le langage d’un espace hors du temps. Pleurer, crier à perdre halène, s’enflammer se goûter à en perdre le souffle…
Se laisser le droit de briser la glace sans craindre 7 ans de malheurs.
Etre fort, être faible être encore face à soi-même, et accepter nos désirs les plus inhibés, accepter toutes les pensées, toutes les actions que l’on s’empêche de vivre par croyance de n’avoir qu’une seule vie. A deux, à trois, à quatre, à cinq, à six, à sept, à huit, à neuf, à dix…..tous amant, tous frère, toutes soeur, toutes amantes, tous père, toute mère, tous maîtresse, toute maître…Tel les graines qui survolent les contrées et amènent la vie à toute terre fertile se présentant sur son chemin. Et caresser des ses mains la terre qui, parsemé de tout horizon, aime sans restriction…
Intégrer que la jalousie n’existe pas dans un monde dépourvu de possession, car tout ce qui peut être aimé peut être aimé. Et d’une âme et d’une autre, puis d’une âme à une âme le message se passe, de quel droit empêchez vous votre être à vivre à corps perdu ? La satisfaction d’une vie érigée au sein d’une matrice, la prison de la possession, et puisque le mariage fait partie du décor…tourner le dos face à soi-même pour ne pas tourner le dos aux autres, mais votre faux paradis deviendra l’enfer. Se donner le droit de ne pas continuer un travail ou une relation pour se respecter soi-même ce n’est pas une violation de l’autre, c’est une libération de soi et par là la libération de l’autre qui pourra encore avoir une chance de vivre face à soi-même avant qu’il ne puisse plus expérimenter ce plan d’existence….
S’abandonner complètement face à soi-même, et mourir pour renaître, être au bout du bout pour s’apercevoir que la fin n’existe pas. La seule chose qui tue sera toutes les mains que tu n’auras pas serré, toute la chaleur que tu n’auras pas expérimenter, tous les points fixes que tu n’auras pas soulevés…
Danser sur la scène ou se jeter à la Seine, les chaînes sont celles que vous acceptez de porter. Un sourire réellement ressenti de l’intérieur vaut mieux qu’un sourire imaginé, même s’il emporte avec lui les pleurs des uns, car ces pleurs sont les annonceurs du vrai sourire…