La Sylphe
Les bateaux flottaient doucement sur le Rhône
Nous profitions d’un lieu enchanté prés des aulnes
Depuis déjà 3 jours, j’écoutais le vent chanter
Je sentais que les sylphes voulaient communiquer
Je scrutais le ciel
Pour y découvrir un message, un appel
Et alors que je me baladais
Soudain un ami du doigt me montrait
Un nuage, là haut
La forme parfaite d’un vaisseau
Si bien tracé
Que nous nous sommes regardés, étonnés.
De retour à ce lieu enchanté
Où les sylphes m’avaient contactée
J’entendis à nouveau, dans les arbres
Le chant de la douce brise, parlant à mon âme
Je plongeai dans l’eau
Puis je m’allongeai, flottant sur le dos
Le courant me berçait
Mes pieds légèrement dansaient
Mon regard se perdait dans les cieux
Fasciné par cette immense toile bleue
J’étendis les bras, me laissant caresser
Par cette étrange fluidité
Comme si une matrice m’enveloppait
Me supportait
Libérée
De la densité.
Je vivais un instant magique
Quand j’apercus, dans le ciel, un ange magnifique
Dans un nuage éthéré
Une grande dame élancée
Dans son dos, des ailes
Qui était-elle ?
Sa tête penchée
Regardait un enfant aux cheveux blonds bouclés
Sur son ventre, il était enveloppé
De langes, pour mieux se reposer
Mon cœur s’apaisait
Des souvenirs émergeaient
Aline