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    3 years, 8 months ago

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    La prophétie des sept feux
    Un message de paix et d’unité selon la tradition
    des amérindiens algonquins et ojibwés
    Alain Boudet, Dr en Sciences Physiques
    Résumé: La prophétie algonquine des sept feux décrit l’évolution de l’humanité
    depuis des siècles jusqu’à nos jours. Nous sommes dans la période du septième
    feu, une période cruciale de choix de vie. La prophétie incite à choisir un monde
    de paix et d’union entre les races et les peuples. Ce message est délivré
    activement par plusieurs Grands Chefs Algonquins, dont le Grand-Père William
    Commanda et Dominique Rankin. Il est en accord avec une autre prophétie des
    Lakotas, celle de la femme Bison Blanc.
    Contenu de l’article
     Algonquins et Ojibwés (Chippewas)
     L’enseignement du Midewiwin
     La prophétie racontée
     La ceinture Wampum des sept feux
     Le message d’amour des sept feux
     Le bison blanc et la prophétie de la Femme Bison Blanc
     En savoir plus
    La prophétie des sept feux émane de l’enseignement de sagesse des
    nations amérindiennes algonquine et ojibwé. Avant de vous la raconter, il
    est nécessaire de décrire succinctement son contexte et d’expliciter
    certaines notions qui y figurent.
    Algonquins et Ojibwés (Chippewas)
    Les populations autochtones qui vivaient sur le continent nord-américain bien
    avant l’arrivée de Christophe Colomb ont d’abord été désignées par le terme
    d’indiens. On dit que cette dénomination provient de l’idée de Christophe Colomb
    qui pensait avoir débarqué en Inde en 1492, en recherchant une voie maritime
    par l’ouest. Pourtant, ce n’est probablement que partiellement exact, puisque les
    érudits des anciennes populations planétaires connaissaient l’existence du
    continent américain ainsi que celle du continent antarctique (voir article Les flux
    énergétiques de la Terre). Les templiers détenaient probablement cette
    connaissance et Christophe Colomb (en italien Cristoforo Colombo) en aurait été
    averti. Toujours est-il que l’information restait secrète et que pour la population
    européenne Colomb cherchait la route maritime des Indes.2
    Ensuite le terme indiens d’Amérique a été utilisé pour distinguer ces populations
    des habitants de l’Inde orientale. Actuellement on les appelle généralement
    les amérindiens. On les nomme aussi peuples autochtones ou premières
    nations. Au Québec, ces termes incluent également les Inuits (appelés autrefois
    les esquimaux).
    Les populations autochtones sont réparties en de nombreuses nations. Le
    terme nation est préféré à celui de tribu. La nation des Algonquins est installée
    dans les forêts de l’Est. Jusqu’en 1650, les Algonquins occupaient un vaste
    territoire situé au nord du fleuve Saint-Laurent. Peu de temps après, ils ont été
    repoussés par les Iroquois vers la région de l’Outaouais (Ottawa). Puis, la
    colonisation les força à remonter vers le nord, vers l’Abitibi.
    Les Ojibwés sont répartis entre les États-Unis (du Michigan au Montana) et le
    Canada (de l’ouest du Québec à l’est de la Colombie-Britannique). Le
    terme chippewa, déformation anglophone de ojibwa, prédomine aux États-Unis.
    Les langues algonquine et ojibwé sont apparentées et font partie du groupe des
    langues algonquiennes.
    Algonquins, Outaouais, Ojibwés et Potawatomis parlent des langues présentant
    une certaine similitude. Ils forment le groupe des Anishinaabe (ou Anicinape).
    Les Ojibwés, les Outaouais et les Potawatomis forment le Conseil des 3 feux.3
    L’enseignement du Midewiwin
    Traditionnellement, les Algonquins, les Ojibwés et les Potawatomis pratiquent la
    voie spirituelle du Midewiwin. Selon les Potawatomis, Mide signifie puissance
    mystique. Le Midewiwin est enseigné au sein de la Grande Société de Médecine,
    gardienne de la connaissance sacrée et des rites et cérémonies des
    Anishinabes.
    Il enseigne des connaissances qui visent à vivre de façon saine et à retrouver
    l’état d’être d’origine. Anishinabe signifie littéralement les vrais hommes issus de
    cette terre ou le peuple des origines. Il s’agit moins d’une référence à l’histoire,
    que de retrouver en soi l’être tel qu’il était à l’origine, une manifestation pure du
    Grand Esprit avec qui il était en parfaite communication et dont il s’est éloigné
    par la suite. Anishinabe serait l’homme rétabli dans sa connexion divine.
    On retrouve dans le Midewiwin la démarche proposée dans diverses approches
    spirituelles dans le but de retrouver la connexion avec son être intérieur (voir
    article Spiritualité et développement spirituel). Toutefois, la voie du Midewiwin est
    spécifique par les outils utilisés: chants, plantes médicinales, communication
    avec les esprits de la nature, les pierres, les plantes et les animaux. Certains
    objets revêtent un caractère sacré, dès lors qu’ils sont préparés rituellement et
    longuement dans cette fonction: la pipe ou la coquille du Mégis (le coquillage
    sacré).
    L’initiation au Midewiwin est proposée à ceux ou celles qui sont prêts à fournir
    l’effort nécessaire et manifestent les qualités humaines correspondantes, telles
    que patience, écoute, tempérance, respect envers les Anciens. Elle compte
    plusieurs niveaux (jusqu’à huit). Chacun des niveaux est caractérisé par ses
    rituels, sa période d’instruction, ses mythes, ses chants, ses plantes médicinales
    ainsi que par le sac de médecine, petite bourse en peau contenant des plantes
    et objets sacrés.
    La prophétie racontée
    Traditionnellement, les prophéties se transmettent oralement. En 1979 pourtant,
    un ainé ojibwé a fait connaitre par écrit la prophétie des 7 feux en publiant un
    livre afin de mettre les enseignements sacrés du Midewiwin à la disposition des
    familles Anishinabe (The Mishomis Book – The Voice of the Ojibway, Indian
    Country Press, 1979, puis Red School House, 1988). L’auteur est Edward
    Benton-Banai ou Bawdwaywidun, grand chef de la Loge Midewiwin des 3 feux
    dans la réserve du Lac Courte Oreilles dans le Wisconsin. Le Grand-Père
    William Commanda a publiquement raconté cette prophétie en 1997 au Québec,
    au cours d’un rassemblement du Aboriginal Learning Network Constituency.
    Le texte suivant est une traduction en français. J’ai utilisé celle
    de Philippe affichée dans son beau site consacré aux Amérindiens. Je l’ai
    légèrement rectifiée d’après l’original en anglais de Edward Benton-Banai.4
    Sept prophètes sont venus chez les Anishinabés.
    Ils sont venus quand le peuple vivait une vie paisible et bien remplie sur la côte
    nord-est de l’Amérique du Nord. Ces prophètes ont laissé au peuple sept
    prophéties sur ce que serait le futur. Chacune de ces prophéties fut appelée un
    feu, et chaque feu représente une période différente qui se produira dans le
    futur. Voilà pourquoi les enseignements des sept prophètes sont maintenant
    nommés les Sept Feux.
    Le premier prophète dit au peuple:
    “Dans la période du Premier Feu, la nation Anishinabé s’élèvera et suivra la
    voie du Coquillage Sacré de la Loge du Midewiwin. La loge du Midewiwin
    servira de point de rassemblement au peuple et ses traditions seront la
    source de beaucoup de force. Le Mégis Sacré les conduira à la terre choisie
    pour les Anishinabés. Vous devrez chercher une île en forme de
    tortue [l’Amérique du Nord] reliée à la purification de la terre. Vous trouverez
    une telle île au début et à la fin de votre voyage. Il y aura sept endroits où
    vous vous arrêterez sur votre parcours. Vous saurez que vous avez atteint
    l’endroit choisi quand vous aurez atteint une terre où la nourriture se
    développe sur l’eau. Si vous y restez, vous périrez.”
    Le deuxième prophète dit au peuple:
    “Vous reconnaîtrez le Deuxième Feu parce qu’en ce temps là, la nation sera
    cantonnée près d’une grande étendue d’eau. En ce temps là, la direction du
    Coquillage Sacré sera perdue. Le Midewiwin diminuera en force. Un garçon
    naitra pour indiquer la voie de retour aux traditions. Il montrera la direction
    des marches vers le futur du peuple Anishinabé.”
    Le troisième prophète dit au peuple:
    “Pendant le Troisième Feu, les Anishinabés trouveront la voie vers leur terre
    choisie, une terre à l’ouest de laquelle la nourriture pousse sur l’eau.”
    Le quatrième feu:
    Le Quatrième Feu fut originalement révélé au peuple par deux prophètes.
    Ils sont venus comme un seul. Ils ont parlé de la venue de la race à la peau
    blanche.5
    L’un des prophètes dit:
    “Vous connaîtrez le futur de notre peuple par le visage que la race à la peau
    blanche affiche. S’ils viennent en affichant le visage de la fraternité, alors
    viendra une période de merveilleux changements pour plusieurs
    générations. Ils apporteront de nouvelles connaissances et objets qui
    pourront se joindre aux connaissances de ce pays. De cette façon, deux
    nations se joindront pour créer une puissante nation. À cette nouvelle nation
    se joindront deux autres, et les quatre nations formeront la plus puissante
    de toute les nations. Vous reconnaîtrez le visage de la fraternité si la race à
    la peau blanche vient sans porter d’armes, s’ils viennent en apportant
    seulement leurs connaissances et une poignée de main.”
    L’autre prophète dit :
    “Méfiez-vous si la race à la peau blanche vient en affichant le visage de la
    mort. Vous devrez faire attention parce que le visage de la fraternité et celui
    de la mort se ressemblent beaucoup. S’ils viennent en portant des armes,
    méfiez-vous. S’ils viennent souffrants, ils pourraient vous tromper. Leurs
    cœurs pourraient être remplis de convoitise pour les richesses de cette
    terre. S’ils sont véritablement vos frères, laissez-les vous le prouver. Ne les
    acceptez pas en toute confiance. Vous saurez que le visage qu’ils affichent
    est celui de la mort si les rivières sont empoisonnées et si les poissons
    deviennent impropres à la consommation. Vous les reconnaîtrez par ces
    multiples signes.”
    Le cinquième prophète dit:
    “Pendant la période du cinquième Feu, viendra un temps de grandes
    difficultés qui affectera la vie de tous les Autochtones. Quand les signes de
    ce Feu apparaitront, viendra parmi le peuple une personne qui promettra
    une grande joie et le salut. Si le peuple accepte ces promesses d’une
    nouvelle façon de vivre et abandonne les enseignements anciens, alors les
    difficultés du Cinquième Feu resteront avec le peuple pendant plusieurs
    générations. Les promesses qui vous seront faites se révéleront de fausses
    promesses. Tous ceux qui accepteront ces promesses causeront la presque
    totale destruction du peuple.”
    Le prophète du Sixième Feu dit:
    “Pendant la période du sixième Feu, il sera évident que les promesses du
    Cinquième Feu sont venues d’une fausse manière. Ceux qui auront été
    trompés par ces promesses éloigneront leurs enfants des enseignements
    des Sages. Petits-fils et petites-filles se retourneront contre leurs Ainés.
    Aussi, les Sages perdront leur raison de vivre, ils perdront leur rôle dans la
    vie. Pendant cette période, une nouvelle maladie fera son apparition parmi
    le peuple. L’équilibre de nombreuses personnes sera dérangé. La coupe de 6
    la vie sera presque renversée. La coupe de la vie deviendra presque la
    coupe de l’amertume.”
    Quand ces prédictions furent faites, beaucoup se moquèrent des prophètes. Ils
    détenaient alors les remèdes nécessaires pour se préserver de la maladie. Ils
    étaient alors un peuple en bonne santé et heureux. Ils étaient ceux qui choisirent
    de rester en arrière lors de la grande migration des Anishinabés. Ces personnes
    furent les premières à entrer en contact avec la race à la peau blanche. Il en
    souffrirent le plus.
    Quand le Cinquième Feu arriva, de grandes difficultés survinrent dans la vie de
    tous les Autochtones. La race à la peau blanche lança des offensives militaires
    contre les Autochtones dans tout le pays pour s’emparer de leurs terres et de
    leur indépendance comme peuple libre et souverain. Nous savons maintenant
    que les fausses promesses qui ont été faites à la fin du Cinquième Feu, se
    référaient au matériel et aux richesses inhérents au mode de vie de la race à la
    peau blanche. Ceux qui ont abandonné les anciennes méthodes et accepté ces
    nouvelles promesses furent un facteur important qui causa la presque totale
    destruction des Autochtones de ce pays.
    Quand vint le Sixième Feu, les paroles du prophète s’avérèrent vraies, les
    enfants furent privés des enseignements des Sages. L’ère des pensionnats qui
    “civilisaient” les enfants indiens avait commencé. Le langage des Indiens et leur
    religion furent enlevés aux enfants. Les personnes commencèrent à mourir
    jeunes. Ils avaient perdu la volonté de vivre et leur raison de vivre.
    Pendant l’ère confuse du Sixième Feu, il est dit qu’un groupe de visionnaires vint
    chez les Anishinabés. Ils rassemblèrent tous les prêtres de la Loge du
    Midewiwin. Ils dirent aux prêtres que la méthode Midewiwin était en danger d’être
    détruite. Ils ont rassemblé tout les Objets Sacrés. Ils ont rassemblé tous les
    écrits qui décrivent les cérémonies. Toutes ces choses furent placées à l’intérieur
    d’une bûche taillée dans l’arbre de fer. Des hommes furent suspendus à une
    falaise par de longues cordes. Là, ils creusèrent un trou dans la falaise et y
    enterrèrent la bûche là où personne ne pourrait la trouver. C’est ainsi que les
    enseignements des Sages furent cachés à la vue mais gardés en mémoire. Il est
    dit que le jour où les Indiens pourront pratiquer leur religion sans avoir peur, un
    petit garçon aurait un rêve qui indiquerait où la bûche de bois dur contenant les
    Objets Sacrés et les écrits a été enterrée. Il guiderait son peuple à cet endroit.
    Le septième feu
    Le Septième prophète qui rendit visite au peuple il y a bien longtemps, est décrit
    comme étant différent des autres prophètes. Il était jeune et avait une lumière
    étrange dans ses yeux. Il dit:
    “Quand viendra la période du Septième Feu, de Nouvelles Personnes
    apparaitront. Elles retraceront leurs pas pour redécouvrir les traces laissées 7
    sur la route. Leurs pas les conduiront vers les Ainés à qui elles
    demanderont de les guider dans leur voyage. Mais beaucoup de Ainés se
    seront endormis. Ils s’éveilleront dans ce nouvel âge sans rien à offrir.
    Quelques-uns des Ainés seront muets parce que personne ne leur
    demandera quoi que ce soit. Les nouvelles personnes devront faire
    attention à la manière dont elles s’approcheront des Ainés. La tâche des
    nouvelles personnes ne sera pas facile.
    Si les nouvelles personnes restent fortes dans leur quête, le Tambour à Eau
    de la Loge du Midewiwin fera de nouveau entendre sa voix. Il y aura une
    renaissance de la nation Anishinabé et les vieilles flammes seront attisées.
    Le Feu Sacré brulera de nouveau.
    Le huitième feu
    C’est en ce temps-là qu’on donnera le choix à la race à la peau blanche
    entre deux chemins. Si elle choisit le bon chemin, alors le Septième Feu
    allumera le Huitième et dernier Feu, un Feu éternel de paix, d’amour, de
    fraternité et de sororité. Si la race à la peau blanche fait le mauvais choix de
    route, alors la destruction qu’elle a apportée avec elle en venant dans ce
    pays, se retournera contre elle et causera beaucoup de souffrance et de
    morts parmi tous les habitants de la terre.”
    Les sages de la nation Ojibwé et des personnes d’autres nations ont interprété
    les deux chemins auxquelles la race à la peau blanche doit faire face, comme
    étant la route de la technologie et la route de la spiritualité. Ils pensent que la
    route vers la technologie représente une continuation de la ruée tête baissée
    vers le développement technologique. C’est cette route qui a conduit la société
    moderne vers une planète endommagée et brûlée. Serait-il possible que la route
    vers la technologie représente une ruée vers la destruction? La route vers la
    spiritualité représente un chemin plus lent, celui que les Autochtones
    traditionnels ont suivi et qu’ils cherchent à retrouver. La terre n’est pas brûlée sur
    ce sentier. L’herbe y pousse encore.
    Le prophète du Quatrième Feu a parlé d’une ère où deux nations se joindraient
    pour créer une puissante nation. Il parlait de la venue de la race à la peau
    blanche et du visage de la fraternité que les Frères à peau blanche pourraient
    afficher. Il est évident d’après l’histoire de ce pays que ce n’était pas le visage
    que présentait généralement la race à la peau blanche. La puissante nation
    mentionnée dans le Quatrième Feu n’a jamais été formée.
    Si le peuple naturel de la terre pouvait simplement porter le visage de la
    fraternité, nous pourrions délivrer notre société du chemin de la destruction.
    Pourrions-nous faire en sorte que les deux chemins qui représentent deux points
    de vue du monde diamétralement opposés s’unissent pour former cette
    puissante nation? Serait-il possible de former une nouvelle nation qui serait
    guidée par le respect pour toutes les êtres vivants?8
    Sommes-nous les personnes du Septième Feu?
    La ceinture Wampum des sept feux
    Le Grand-Père William Commanda présente la ceinture wampum des 7 feux.
    Merci à Wolfeyes
    Les ceintures wampum sont des bandes tissées en petits coquillages, utilisées
    par les anishinabes pour inscrire des messages importants. Ils y représentent les
    traités passés entre eux et les conquérants européens. Ils sont porteurs des
    enseignements profonds du Midewiwin transmis depuis des siècles.
    Leur langage est graphique avec des codes pictographiques, comme le sont tous
    les enseignements traditionnels spirituels: mandalas, symboles sacrés, etc.
    Une ceinture wampum est détenue par un chef de sagesse avéré. À sa mort, elle
    est transmise à un autre chef qui est le plus digne de la recevoir, à la fois par sa
    sagesse, mais aussi par le type de mission qu’il incarne sur la terre.
    Le Grand-Père algonquin William Commanda était le gardien de 4 ceintures
    wampum sacrées. L’une d’elle a été volée lors d’un rassemblement ouvert à
    tous. Les 3 autres sont la ceinture de la Prophétie des Sept Feux, qui date de
    la fin du quatorzième siècle et affirme que des hommes à la peau blanche et aux
    cheveux longs s’allieront aux Anishnabés pour former avec tous les peuples de
    la terre une seule nation. Il y a aussi la ceinture des années 1700 à propos du
    partage des ressources de leur terre ancestrale avec les nouveaux arrivants
    français et les anglais; et la ceinture de la libre Traversée des Frontières qui
    affirme la libre circulation dans leurs territoires.9
    La Ceinture Wampum des sept feux a jadis été protégée par Pakinawatik,
    l’arrière-arrière grand-père de William Commanda. Puis il y a eu une période où
    elle a été gardée cachée par différents ainés algonquins dans d’autres lieux. Elle
    est revenue dans la lignée du Grand-Père Commanda en 1970.
    A partir de 1987, William Commanda a partagé publiquement le message des
    ceintures Wampum, en accord avec la prophétie des 7 feux.
    Le message d’amour des sept feux
    Le message de la prophétie des sept feux et de la ceinture wampum
    correspondante est une invitation faite aux peuples de la Terre à se respecter,
    s’apprécier, fraterniser et s’unir. C’est un message de paix et d’amour.
    Des ainés amérindiens se consacrent activement depuis quelques années à
    répandre ce message et à agir pour qu’il se réalise. Compte tenu de nos
    connaissances actuelles sur la spiritualité et sur la préservation de la Planète
    Terre, cela peut sembler naturel. Pourtant, la réalité est que c’est une tâche
    extrêmement difficile, et il a fallu à ces chefs beaucoup de courage et de
    compassion, compte tenu des souffrances horribles qu’ils ont subies et de leur
    position dans leur communauté.
    En effet, jusque dans les années 1960, période de réveil de l’identité autochtone,
    les petits enfants autochtones étaient arrachés à leurs familles et enfermés dans
    des pensionnats religieux. Là, on leur apprenait à haïr leur propre culture et leurs
    traditions. On leur retirait tous leurs vêtements traditionnels. On leur interdisait de
    parler leur langue maternelle, sous prétexte qu’elle était sale.
    Sur ce point particulier, je fais le lien avec un processus semblable qui avait lieu
    en France dans les années 40-50 où on interdisait les patois locaux dans les
    écoles, tels que le Berrichon (rien qu’un mauvais français) ou la langue occitane.
    Mais dans le cas des amérindiens, le processus est porté à un degré beaucoup
    plus grave qui s’est inscrit profondément dans les corps et dans les âmes. S’ils
    parlaient leur langue, on leur faisait avaler du savon pour les laver de ces
    saletés. Bien plus horrible, ils étaient violés régulièrement par les religieux et les
    religieuses. Comment alors ne pas être habité d’humiliation, de rage, voire de
    haine, et de révolte?
    On peut comprendre qu’une majorité de chefs amérindiens, au moins jusqu’à
    une date récente, n’étaient pas prêts à faire profiter les blancs de leurs trésors de
    sagesse ancestraux. Mais le temps presse et les plus sages des chefs ont
    compris le rôle qu’ils pouvaient jouer pour redonner à la Mère-Terre et à son
    humanité splendeur et joie. 10
    C’est seulement par une démarche de pardon profond, de pacification intérieure
    et de connexion avec le Grand Esprit, que certains ont eu la grandeur d’âme de
    s’élever au-dessus de ces drames et des ressentiments pour servir le Grand
    Esprit (la Lumière).
    Cela a été le cas de Sun Bear dans les années 80, qui a été l’un des premiers à
    partager ses enseignements avec les blancs (je l’ai rencontré en 1986). C’est
    aussi le sens de l’appel d’Arvol Looking Horse en 2001, des messages des ainés
    Hopis, et des indiens Kogis. Le Grand-Père algonquin William Commanda y a
    consacré les 40 dernières années de sa vie (je l’ai rencontré à ses funérailles,
    paisible dans son canoë mortuaire en écorce de bouleau gravée). C’est l’œuvre
    actuelle du grand chef algonquin Dominique Rankin (que j’ai eu le privilège de
    rencontrer dans son centre d’enseignement Kanatha-Aki). Leur message
    international de paix et leurs actions ont beaucoup de ressemblances avec ceux
    du Dalaï-Lama.
    Grand-Père William Commanda – Ojigkwanong
    William Commanda, un chef Algonquin (au centre) lors d’une cérémonie
    au Sénat à Ottawa le 4 novembre 2005. À gauche, le chef algonquin
    Dominique Rankin. À droite, le sénateur Roméo D’Allaire.
    © CBCNews Tom Hanson/Canadian Press11
    William Commanda, de son vrai nom Ojigkwanong (Étoile du Matin), est né le
    11 novembre 1913 dans la réserve indienne de Kitigan Zibi au sud
    de Maniwaki au Québec. Il y est décédé le 3 août 2011 à l’âge de 97 ans.
    Il avait été choisi comme chef suprême du seul mouvement visant la création
    d’un gouvernement autochtone indépendant, le North American Indian Nation
    Government, en 1945. La création de ce gouvernement se voulait une réponse
    au gouvernement canadien qui refusait alors tous droits aux peuples
    autochtones.
    Il a été le chef de la réserve de Kitigan Zibi de 1951 à 1970. Il était le gardien de
    trois ceintures wampum, et conservait en mémoire les traditions orales de la
    nation algonquine.
    Bien que humble, il a rencontré de grands leaders politiques et spirituels du
    monde, tels que le Dalaï Lama, Nelson Mandela. Il a voyagé au Canada et à
    l’étranger et a donné de nombreuses conférences dans des rassemblements et
    les comités pour la paix des Nations-Unies, contribuant à l’adoption de la
    Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones.
    Il est reconnu mondialement pour le partage qu’il a fait de ses croyances
    spirituelles, pour son enseignement sur l’égalité la réconciliation, l’harmonie et la
    paix entre les personnes, ainsi que sur le respect de la Mère-Terre. Cette action
    s’est concrétisée par la création du Cercle de Toutes les Nations et la tenue
    d’un rassemblement international dans sa réserve chaque année au mois d’aout.
    William Commanda défendait l’idée d’une humanité sans frontières, seulement
    des humains, tous axés sur le respect du Grand Cercle de la Vie et l’amour de
    son prochain.12
    “Nous devons nous rassembler en un seul cœur, un seul esprit,
    un seul amour et une seule détermination.”
    “Le temps est venu d’allumer le huitième Feu.”
    Dominique (T8aminik) Rankin – Kapiteotak
    Sa mère lui donna le nom spirituel de Kapiteotak, celui qu’on entend chanter de
    loin. Son père, chef traditionnel et homme-médecine puissant, lui sauva la vie in
    extremis à la suite de l’écrasement de l’avion qui aurait dû le conduire avec sa
    mère vers la médecine des Blancs, à la suite d’un accouchement difficile.
    Puisqu’il fallut aussi lui donner un nom dans la tradition des Blancs, on le baptisa
    Dominique ou T8aminik tel qu’il l’écrit dans sa langue maternelle, l’algonquin.
    Né dans les forêts de l’Abitibi, sur les berges de la rivière Harricana, au sein
    d’une famille ayant réussi jusque-là à préserver son mode de vie ancestral,
    T8aminik fut rapidement désigné pour prendre la succession de son père à titre
    de chef héréditaire et homme-médecine. Dès l’âge de 7 ans, les anciens le
    placèrent donc sur un long chemin d’enseignements et d’initiations qui le
    conduisit d’un bout à l’autre du Canada et des Amériques, à la rencontre des
    plus grands sages autochtones de notre époque.
    Au bout de plusieurs années d’épreuves personnelles (dont une période noire
    dans les pensionnats indiens établis par le gouvernement et les communautés
    religieuses de la première moitié du 20e
    siècle) et l’exploration de la vie à
    l’Occidentale à travers différents métiers et postes de direction (dont celui de
    grand chef politique de la nation algonquine), T8aminik se consacre aujourd’hui
    au rôle auquel on le destinait, c’est à dire celui de leader spirituel dans la tradition
    Anicinape. 13
    Sa mission de propagation du message de paix Anicinape l’amène à prononcer
    des conférences et animer des stages de guérison partout au Canada, en
    France et ailleurs dans le monde, en plus de guider les visiteurs de son centre
    ethnoculturel, situé dans les Laurentides.
    Porteur de nombreuses pipes sacrées, élève chéri du très respecté Grand-père
    William Commanda, T8aminik fut nommé membre du Sénat autochtone en 2003.
    Siégeant également parmi un groupe de 49 anciens représentant les leaders
    spirituels autochtones du Canada, on l’a désigné gardien de la porte de l’Est, au
    sein de ce groupe. Leader, guérisseur, enseignant et communicateur aguerri, il
    est reconnu pour son grand sens de l’humour et son énergie débordante.
    D’après le site de T8aminik
    Avec Marie-Josée Tardif sa compagne et son élève, il a écrit un ouvrage On
    nous appelait les Sauvages (Éditions Le Jour, 2012), un récit basé sur la vie de
    T8aminique Rankin et l’histoire récente des peuples autochtones du Québec.
    Le bison blanc et la prophétie de la Femme Bison Blanc
    Le centre ethnoculturel Kanatha-Aki de T8aminique Rankin et Marie-José est
    situé dans un magnifique lieu géré par Stéphane Denis, qui accueille aussi une
    réserve de bisons. C’est là qu’est né en 2005 le bison blanc femelle Prophétie,
    l’un de ceux qui réalisent une autre prophétie de source Lakotas -Dakotas –
    Nakotas, celle de la femme Bison Blanc, sur la venue des temps nouveaux.14
    Cette prophétie est donnée dans un autre article, La légende de la Femme Bison
    Blanc. En voici un résumé:
    Il y a 19 générations, une femme jeune et habillée d’une robe de daim blanc,
    un être de lumière venu des Pléiades, est apparu pour apporter un code
    moral et la pipe sacrée (chanunpa) aux Lakotas -Dakotas -Nakotas, en leur
    donnant la mission de partager ces valeurs et connaissances avec toutes les
    autres nations de l’Ile de la Tortue (l’Amérique du Nord), en ignorant toute
    notion de frontières. Elle promit de revenir en des temps difficiles.
    Après son départ, d’autres prophéties ont été données à diverses nations.
    L’homme blanc viendrait et détruirait la civilisation amérindienne, et même la
    planète entière, mais ensuite viendrait la Nation du Bison, une fusion de la race
    Rouge avec la partie la plus éveillée des races Blanche, Noire, et Jaune.
    La prophétie dit que le commencement des temps nouveaux serait annoncé par
    la naissance d’un bébé bison blanc femelle, dont la robe changerait de
    couleur, blanche, puis jaune, rouge et noire, autrement dit les couleurs
    traditionnelles des 4 directions (nord, est, sud et ouest).
    La première naissance d’un bison blanc nommé Miracle s’est produite chez les
    Lakotas en 1995. Floyd Hand, un homme-médecine, écrit dans le magazine
    Américain “Spin”: Pour nous les Indiens, c’est comme le retour du Christ
    pour les blancs.
    D’après les sites Grand Peuple des Autochtones et Messagers de la Nature
    Les prophéties annoncent des temps nouveaux basés sur la paix, la fraternité,
    l’écoute, la compréhension et l’harmonie. Cela signifie que les anciens systèmes
    s’effondrent et que les conditions sont réunies pour construire une nouvelle
    humanité.
    Mais elle ne se fera pas toute seule, elle sera ce que nous en ferons.
    La paix des peuples sera instaurée parce que chacun de nous fera la paix à
    l’intérieur de soi. Cette responsabilité nous appartient.
    Le monde sera à l’image de nos pensées et de nos sentiments.
    Que chacun oriente ses pensées et ses sentiments vers la confiance, le
    pardon, le don, l’écoute, l’entraide et la joie.
    Merci – Migwech – à Marie-José Tardif et au Grand Chef T8aminik Rankin
    pour leurs suggestions bienveillantes.15
    En savoir plus
    Articles dans ce site
     Prophéties Hopi: Créons un monde nouveau. L’appel au changement de
    vie par les chefs spirituels Hopi Dan Katchongva et Dan Evehema
     La Légende de la Femme Bison Blanc, rapportée par Archie Lame Deer,
    guide spirituel Lakota
     L’appel urgent d’un chef amérindien Lakota: Sauvetage de la Terre; nous
    sommes à la croisée des chemins. Les Anciennes Prophéties amérindiennes
    annoncent que les destructions de notre Mère la Terre causeront un
    désastre mondial. Nous en sommes arrivés au point de l’extrême
    urgence.Nous restons libres de choisir l’une des deux voies qui se
    présentent devant nous: la voie spirituelle ou la voie matérialiste. Arvol
    Looking Horse appelle les peuples de tous les continents à se réunir et prier
    et chacun d’entre nous à vivre en respectant et honorant la terre.
     Ma vie est le miroir de mes pensées et de mes sentiments. Le pouvoir
    de l’intention consciente et des pensées inconscientes. Les
    circonstances de notre vie ne se produisent pas par hasard. Elles sont la
    projection manifestée de nos pensées, le plus souvent à notre insu. Des
    observations scientifiques multiples confirment l’influence de la pensée sur la
    matière au niveau atomique. Toutefois, la manifestation de nos pensées
    dans la matière est commandée par l’impact émotionnel que ces pensées
    exercent sur nous. Les émotions agissent comme de puissants aimants. En
    étudiant attentivement et en comprenant ce processus, nous pouvons
    examiner nos conditions de vie douloureuses pour mettre à jour les pensées
    et les sentiments négatifs inconscients qui les sous-tendent. Nous pouvons
    alors les transformer et créer une vie qui soit à l’image de nos aspirations les
    plus élevées. Enfin, munis de cet outil de transformation, élargissant notre
    vision, nous pouvons participer à l’établissement de la paix et de l’harmonie
    sur la Terre. Il est urgent de le faire.16
     Spiritualité et développement personnel. La spiritualité n’est pas un
    système religieux ou une philosophie culturelle. Elle est une fonction
    naturelle vivante de l’être humain. Elle est indépendante de toute croyance,
    religion ou dogme. Elle consiste à reconnaitre l’existence de notre Moi
    véritable, de notre ESSENCE, et à apprendre à nous laisser guider par elle.
    C’est donc la découverte d’une autre dimension de nous-mêmes, une partie
    lumineuse, puissante et grandiose, qui ne demande qu’à être développée par
    l’expérience. Lorsque nous sommes en connexion avec elle, elle transforme
    notre état intérieur qui se caractérise alors par la joie et la liberté. Elle
    transforme aussi nos sensations corporelles, car elle agit comme une Source
    d’énergie et élève notre état vibratoire. Nous sommes invités à réaliser cet
    état en observant les jeux de l’égo, ses résistances, et en cultivant la
    confiance et le lâcher-prise. Des clés pratiques telles que l’observation de
    nos sentiments et la méditation sont suggérées.
     Catastrophes naturelles et pollution mentale, La Terre se délivre des
    énergies mentales de lutte, division, concurrence et pouvoir. Inondations,
    ouragans, tremblements de terre, éruptions volcaniques, la Terre subit de
    terribles catastrophes. Sont-elles vraiment des accidents qui surviennent au
    hasard? Cette hypothèse ne fait que créer ou renforcer la peur en suggérant
    qu’aucune protection n’est efficace, aucun salut n’est possible. L’hypothèse
    alternative est que les bouleversements terrestres sont la conséquence
    logique de causes profondes qui ont été annoncées et explicitées depuis fort
    longtemps par les peuples de la terre tels que les amérindiens. La cause la
    plus importante est notre façon de penser en termes d’opposition,
    concurrence, lutte, conquête et divisions. Dans ce cas, nous pouvons
    atténuer ou supprimer les phénomènes terrestres et les souffrances
    humaines consécutives. Il suffit d’adopter un comportement de
    bienveillance et de compréhension vis-à-vis de la nature et des autres
    humains en prenant conscience que nous sommes unis. Chacun doit se
    dégager de ses propres comportements égoïstes, souvent issus de
    blessures d’enfance, en entreprenant une observation honnête de soi-même.
     La nouvelle grille cristalline et l’évolution des consciences. Sur tous les
    continents, la Terre porte des édifices sacrés qui sont disposés sur les
    mailles d’une vaste grille de flux énergétiques. Sur certains édifices, on a
    relevé des indices qui indiquent qu’ils ont été bâtis par une civilisation
    techniquement et spirituellement très avancée. Les sites sacrés avaient des
    fonctions de régulation énergétique des flux et d’élévation de la conscience.
    Après un long sommeil, la grille est actuellement réactivée progressivement
    jusqu’à sa pleine puissance en 2012. Ce processus entraine des
    bouleversements terrestres et des modifications dans nos consciences. Nos
    corps sont progressivement reconnectés à la grille et sont également
    touchés. Tout cela a un sens précis: nous sommes invités à devenir 17
    pleinement responsables de notre vie et à créer un nouveau monde en
    harmonie avec la Terre.
     Les codes géométriques et sonores de l’Être humain. Une vision
    nouvelle de l’évolution. Les corps énergétiques de l’être humain sont régis
    par des champs d’information qui englobent l’organisme. Ces champs
    transmettent des schémas directeurs inscrits dans des plans supérieurs de
    réalité, qui se manifestent sous forme géométrique ou sonore. Mais ceux-ci
    ont été faussés par le passé. L’humanité est dans le processus délicat où
    elle retrouve ses codes d’origine. Cela ne va pas sans heurts et sans
    épreuves, qui sont autant d’incitations à retrouver de nouvelles formes de
    responsabilité et de sagesse.
    Sites web
     Encyclopédie Wikipédia: Amérindiens; Algonquins; Ojibwés
     Peuples amérindiens, le site de Tonio. William Commanda et la prophétie
    des 7 feux
     Dans le site Messagers de la nature, de Domi et Cat, voir: Ceintures
    wampum; Femme Bison Blanc; Dominique Rankin
     Le Grand Peuple des Autochtones, site de Philippe Lemaire. Les
    textes Nations des étoiles témoignent des origines extraterrestres des
    instructeurs, bien connues des sages amérindiens
     William Commanda: présentation dans le site Rachel Louve
     Le site de T8aminik Rankin
     La légende de la Femme Bison Blanc sur le site Culture Sioux-Lakota
    En anglais
     Midewiwin: The Wanderling
     7 fires prophecies: sur Wikipedia; le texte de Edward Benton-Banai se
    trouve sur les sites Wabanaki et AAANativearts.
     Ceintures wampum: forum de Wolfeyes; vidéo The Belt of Present
     Elder William Commanda: site Wikipedia; CBC News; vidéo Algonquin
    Elder
     Circle of all nations
    Texte conforme à la nouvelle orthographe française (1990) – 28 aout 2011
    https://www.spiritscience.fr/doc_terre/septfeux.html?fb_action_ids=1459281420970888&fb_action_types=og.reco
    mmends&fbclid=IwAR0TC9EY0DclryGEHFawq1u4Ge9nfPCA4V9GxVYZG8qzHXn3lQASIB
    3Ovs

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